Vous êtes prêt à poser votre parquet flottant, mais votre sol présente de petites irrégularités. Vous vous demandez si une sous-couche épaisse peut suffire à rattraper ces défauts de planéité. Si certaines sous-couches peuvent compenser de très légers défauts, il est crucial de comprendre leurs limites pour éviter un parquet qui craque et qui s’abîme prématurément.
Les infos à retenir
- 📏 La règle d’or : le ragréage d’abord. Pour des défauts de planéité supérieurs à 2-3 millimètres sous une règle de 2 mètres, une sous-couche ne suffit pas. Un ragréage est indispensable pour obtenir une base saine.
- 👍 La meilleure option pour de légers défauts : les sous-couches rigides. Pour compenser de très légères irrégularités (jusqu’à 2-3 mm), les panneaux ou plaques rigides en fibre de bois sont la solution la plus efficace.
- ❌ À éviter : les sous-couches souples en rouleau. Les sous-couches fines en mousse de polyéthylène (les rouleaux blancs) ne sont pas conçues pour rattraper le niveau. Elles épousent les défauts du sol au lieu de les masquer.
- ⚠️ Le risque d’un mauvais rattrapage : Poser un parquet flottant sur un sol non plan va entraîner une rupture des clips de lames, un « effet trampoline » à la marche et des grincements désagréables.
Pourquoi la planéité du sol est-elle si importante pour un parquet flottant ?
La pose « flottante » signifie que les lames de parquet sont assemblées les unes aux autres par un système de clipsage, mais ne sont pas collées au sol. L’ensemble forme un « plateau » rigide. Si le sol en dessous présente des creux ou des bosses, les lames vont fléchir sous le poids des pas. Cette flexion répétée, même minime, exerce une contrainte énorme sur les clips. Ils finissent par s’user, prendre du jeu, provoquer des grincements désagréables et, à terme, casser. C’est pourquoi tous les fabricants de parquet exigent un support parfaitement plan pour que leur garantie s’applique.
Quelles sont les limites de rattrapage des différentes sous-couches ?
Le rôle premier d’une sous-couche est l’isolation phonique et thermique, pas le nivellement.
Les sous-couches souples en rouleau (polyéthylène, polypropylène), même épaisses, sont à proscrire pour rattraper un niveau. Étant molles, elles vont simplement s’écraser dans les creux et ne corrigeront rien.
Les sous-couches plus denses en polystyrène extrudé (XPS), souvent en plaques pliantes, offrent une meilleure résistance à la compression. Elles peuvent compenser des défauts très localisés de 1 à 2 mm.
La meilleure option est la sous-couche rigide en fibres de bois compressées. Ces panneaux denses (souvent verts, de 5 à 7 mm d’épaisseur) ont un effet « pont » sur les petites irrégularités et peuvent rattraper des différences de niveau allant jusqu’à 3 mm.

Quand le ragréage devient-il absolument obligatoire ?
La règle professionnelle, c’est le test de la « règle de 2 mètres ». Posez une longue règle de maçon ou un profilé en aluminium bien droit sur votre sol. Si vous pouvez glisser une cale de plus de 3 à 5 millimètres sous la règle à n’importe quel endroit, alors le ragréage est non-négociable. Le ragréage autolissant est un enduit liquide qui s’étale sur le sol et vient combler tous les creux pour créer une surface parfaitement plane et dure. C’est la seule solution professionnelle et durable pour corriger des défauts importants avant de poser une sous-couche et le parquet.
L’avis du parqueteur
« Le client veut toujours mettre une sous-couche plus épaisse pour éviter le ragréage, c’est un classique. C’est la pire erreur. La sous-couche, son vrai boulot, c’est l’isolation phonique. Pour le niveau, si j’ai plus de 2 mm de creux sous ma règle, je ne discute même pas : c’est ragréage obligatoire. Poser un parquet sur un sol ‘banane’, c’est une garantie de devoir revenir dans six mois parce que tout grince et que les lames se déclipsent. La préparation du support, c’est 80% du travail. »
La sous-couche isole, le ragréage aplanit : à chacun son rôle
Il est donc crucial de ne pas demander à votre sous-couche de faire un travail pour lequel elle n’est pas conçue. Son rôle est d’apporter un confort acoustique et thermique, pas de corriger les erreurs de la maçonnerie. En prenant le temps de préparer une base parfaitement plane, via un ragréage si nécessaire, vous vous assurez que votre parquet flottant et sa sous-couche pourront remplir leurs fonctions de manière optimale et pour de très longues années.
Foire Aux Questions (FAQ)
🤔 Puis-je superposer deux couches de sous-couche pour plus d’épaisseur ?
Non, c’est formellement déconseillé par tous les fabricants. La superposition de deux couches souples crée un effet « trampoline » trop important qui va déstabiliser le système de clipsage du parquet et entraîner sa rupture. On ne pose qu’une seule et unique couche de sous-couche.
💧 Faut-il obligatoirement un pare-vapeur ?
Oui, c’est indispensable si vous posez votre parquet sur un support minéral (dalle béton, chape ciment), surtout en rez-de-chaussée, pour le protéger des remontées d’humidité. De nombreuses sous-couches intègrent directement un film pare-vapeur en aluminium.
⚠️ Ces sous-couches sont-elles compatibles avec un plancher chauffant ?
Non, pas toutes. Pour un plancher chauffant, vous devez impérativement choisir une sous-couche spécifique, portant le logo « compatible plancher chauffant ». Ces sous-couches ont une faible résistance thermique pour laisser passer la chaleur et sont souvent perforées.







